En intégrant les EDPM au Code de la route et donc en réglementant leur circulation et leur stationnement, la France rejoint d’autre pays d’Europe déjà engagés dans cette voie. L’Allemagne exige depuis juillet un âge minimum de 14 ans et une assurance, limite leur vitesse à 20 km/h et leur circulation aux pistes cyclables. L’Autriche, la Belgique, la Finlande, la Norvège, le Portugal et la Suède ont appliqué la même réglementation que pour les vélos et limité la vitesse autorisée.
Les EDPM sont en effet en concurrence directe avec les cyclistes et les piétons concernant le partage de l’espace public urbain. Il en découle parfois des accidents et cela peut même avoir un impact négatif sur l’usage du vélo. Les cyclistes peuvent en effet se sentir en insécurité lorsque les EDPM circulent à des vitesses bien supérieures aux leurs. Une mauvaise utilisation de ces véhicules peut également générer des conflits sur les trottoirs, en particulier avec les personnes âgées et les personnes handicapées, dont les associations ont à plusieurs reprises élevé la voix.
Depuis le 25 octobre, suite au décret publié au Journal officiel, tous les « engins de déplacement personnel motorisés » (trottinettes électriques, gyroroues, hoverboards – planches à roulettes électriques) sont désormais soumis au Code de la route français. Ce décret, applicable au niveau national, va mettre fin à plusieurs mois de flou juridique, de situations anarchiques sur les trottoirs et d’accidents de la circulation dans de nombreuses villes de France.
A Paris, la Maire avait déjà anticipé sur ce décret en prenant un arrêté municipal le 30 juillet dernier afin d’interdire le stationnement des EDPM sur les trottoirs, les aires piétonnes et la chaussée. Quelques 15 000 places dédiées au stationnement de ces véhicules sont d’ailleurs en cours de réalisation dans la capitale.
Mais la solution à ces problèmes de coexistence entre différents modes de transport dans l’espace public ne passera pas seulement par l’approbation d’un nouveau cadre législatif. Les EDPM pouvant dorénavant circuler sur les pistes cyclables, les collectivités françaises vont devoir envisager d’améliorer et de multiplier les infrastructures cyclables, afin que l’ensemble des usagers puissent y circuler en toute sécurité.
0 commentaires