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De nombreuses villes pacifient leurs rues et créent un espace dédié aux cycli »Il s’agit des différents types de pistes cyclables que de nombreuses villes mettent déjà en œuvre pour apaiser leurs rues et, ainsi, créer un espace exclusif pour les utilisateurs de vélos et d’autres véhicules de mobilité personnelle (VMP). L’objectif est d’inciter davantage de personnes à remplacer leurs véhicules motorisés par des modes de transport plus durables.
Chaque cas est différent en fonction de la ville, de la rue, de la sensibilisation des citoyens, de la part modale, etc. C’est pourquoi les infrastructures destinées aux vélos et aux VMP doivent être adaptées à chaque scénario. Certaines de ces infrastructures sont décrites ci-après.
1. Types de pistes cyclables protégées.
Une piste cyclable protégée est séparée de la circulation motorisée et du trottoir par l’utilisation de séparateurs de pistes cyclables ou d’autres barrières physiques et offre un espace réservé à l’usage exclusif ou principal des vélos.
Pistes cyclables protégées unidirectionnelles.
Il s’agit de pistes cyclables protégées à sens unique qui peuvent être combinées avec une voie de stationnement, des séparateurs de piste cyclable ou d’autres barrières entre la piste cyclable, la voie automobile et le trottoir.
- Ces pistes protègent l’espace destiné aux cyclistes afin d’améliorer le confort et la sécurité.
- Elles éliminent le risque et la peur de collisions avec les véhicules qui dépassent.
- Elles rendent le stationnement sur une piste cyclable plus difficile, contrairement à une piste cyclable non protégée.
- Pour un échantillon représentatif de la population plus large elles sont plus attrayantes que les pistes cyclables non protégées.
- Elles ont un faible coût de déploiement car elles utilisent la chaussée et les drainages existants, et utilisent la voie de stationnement ou une autre barrière physique peu coûteuse pour la séparation du trafic.
Pistes cyclables protégées bidirectionnelles.
Les pistes cyclables protégées bidirectionnelles sont séparées par une barrière physique, comme des séparateurs de pistes cyclables, et permettent une circulation à double sens sur un côté de la chaussée.
Dans les rues à sens unique, ce type de piste réduit le nombre de cyclistes roulant dans le sens inverse de la circulation en offrant une voie permettant de le faire en toute sécurité.
Pistes cyclables à contresens de la circulation des véhicules motorisés.
Ces pistes cyclables permettent à leurs usagers de rouler dans le sens inverse de la circulation routière. Elles transforment une rue à sens unique en une rue à double sens : un sens pour les véhicules à moteur et les vélos, et l’autre uniquement pour les vélos. Ces pistes doivent passer à gauche de la chaussée, de sorte que les cyclistes roulent à droite, et doivent être séparées par des séparateurs de piste cyclable ou d’autres barrières physiques. Ainsi :
- Elles offrent une connectivité et un accès aux cyclistes qui roulent dans les deux sens.
- Elles réduisent le risque de rouler en sens inverse dans des rues qui ne sont pas préparées pour cela.
- Elles diminuent le temps de parcours, le nombre d’intersections rencontrées.
Pistes cyclables séparées par une ligne de stationnement.
Dans ce cas, la piste cyclable est située à côté d’une ligne de stationnement et les véhicules garés font office de barrière protectrice entre les cyclistes et la circulation. Une bande de sécurité est toujours prévue pour permettre l’ouverture des portes des voitures garées en ligne sans empiéter sur la piste cyclable.
Pistes cyclables centrales.
Il s’agit des pistes cyclables qui passent au centre de la chaussée. Elles sont normalement protégées de la circulation motorisée par des séparateurs de piste cyclable ou d’autres barrières physiques de chaque côté de la piste.
Pistes cyclables surélevées.
Il s’agit de pistes cyclables séparées des véhicules à moteur, généralement à un niveau intermédiaire entre la chaussée et le trottoir. Les pistes cyclables surélevées peuvent être unidirectionnelles ou bidirectionnelles. Ainsi :
- Elles protègent l’espace destiné aux cyclistes afin d’améliorer le confort et la sécurité.
- Pour un échantillon représentatif de la population plus large elles sont plus attrayantes que les autres configurations.
- Elles empêchent les voitures de pénétrer facilement dans la piste cyclable.
2. Pistes cyclables non protégées.
Ces pistes cyclables n’ont pas de séparation physique et se différencient généralement de la voie réservée aux véhicules motorisés par l’utilisation de peinture appliquée sur la chaussée.
Piste cyclable unidirectionnelle.
C’est la piste cyclable qui est située sur la chaussée à côté des voies de circulation des véhicules motorisés et qui passe dans le même sens que la circulation des véhicules motorisés.
Pistes cyclables avec zone «buffer».
Ces pistes cyclables, même sans barrière physique, possèdent un tampon qui délimite l’espace de la piste cyclable et l’éloigne de la voie de circulation des véhicules motorisés adjacente et/ou de la voie de stationnement. Ainsi :
- Elles offrent une plus grande distance entre les véhicules motorisés et les cyclistes.
- Elles prévoient un espace permettant aux cyclistes de dépasser un autre cycliste sans empiéter sur la voie de circulation des véhicules motorisés adjacente.
Lorsque la piste cyclable se trouve à côté de voitures garées, la zone tampon empêche les cyclistes de rouler dans la zone d’ouverture des portières de ces véhicules.
3. La rue de la zone 30.
Il s’agit d’une chaussée partagée entre cyclistes et automobilistes sans aucune restriction d’accès. La vitesse de circulation est limitée à 30 km/h.
Cette solution est possible lorsque l’intensité du trafic est faible.
4. Pistes cyclables sur le trottoir.
Dans ce cas, les piétons et les vélos partagent l’usage du trottoir avec un espace réservé à la circulation des cyclistes, bien signalisé.
Le trottoir cyclable doit être bien signalisé afin de préciser clairement les usages prévus, notamment dans les zones de conflit. La piste cyclable sur le trottoir est généralement signalisée par de la peinture et ne comporte pas de barrière physique, bien qu’il soit conseillé d’utiliser des jardinières ou d’autres références visuelles verticales qui séparent les différents usages du trottoir.
Il s’agit des zones de circulation où les piétons peuvent utiliser l’ensemble de la zone de circulation et sont prioritaires sur l’ensemble de la chaussée.
5. Boulevards à vélos.
Il s’agit de rues à faible circulation et à vitesse réduite, désignées et conçues pour donner la priorité aux vélos. Des panneaux, des marques sur la chaussée et des mesures de contrôle de la vitesse sont utilisés pour décourager la circulation des véhicules motorisés et créer des passages de vélos sûrs et pratiques dans les rues fréquentées.
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