L’espace occupé par les voitures en ville affecte l’espace vital des citoyens. Les habitants des grandes villes comme New York, New Delhi, Buenos Aires, Barcelone, Madrid, etc. savent que l’espace vital est un bien indispensable et très rare en même temps. C’est pourquoi il est nécessaire de l’ordonner de manière inclusive, en tenant compte des piétons, des transports publics et privés, des espaces verts, des aires de loisirs et des zones de stationnement.
Quelques données sur l’espace occupé par les voitures.
- Pour garer une voiture dans la rue, il est nécessaire de disposer d’une superficie de 12 mètres carrés (1.90m x 6.30m) et d’un espace minimum de 3 mètres sur un côté du véhicule pour pouvoir y accéder.
- L’espace occupé par une voiture garée équivaut à celui occupé par 4 motos ou 6 vélos stationnés.
- 16 voitures garées occupent le même espace que 10 enfants qui joueraient dans la rue.
- Une voiture stationnée en double file dans une rue à deux voies représente une réduction de 37% de la capacité de la rue.
Aujourd’hui la plus grande partie de l’espace routier est dédiée aux véhicules privés. De plus la demande est constante pour que soient créées toujours plus de voies de circulation et de places de stationnement, dans l’idée de résoudre la congestion du trafic. Mais il est clair que cette solution n’est pas la bonne !
Fort de ce constat, la grande majorité des nouvelles tendances urbanistiques s’est axée sur l’habitabilité, la durabilité et la récupération des espaces verts. Il s’agit en définitive de rendre les villes plus vivables et plus confortables.
Il existe des possibilités et des moyens qui permettraient de rendre nos villes plus agréables à vivre, mais pour cela il faut de la volonté et un changement de mentalité.
L’urbanisme humaniste.
Jan Gehl, père de l’urbanisme humaniste, « Les citoyens finissent par reproduire le comportement que la ville leur propose d’adopter. Plus les rues seront larges, plus il y aura de trafic. Les bâtiments emblématiques attirent les touristes étrangers. Les espaces publics bien entretenus et ouverts favorisent l’interaction entre voisins. Les villes qui créent des espaces pour marcher et des pistes cyclables finissent par avoir une population en meilleure santé ». « Si nous construisons une ville où il est agréable d’utiliser le vélo, les gens l’utiliseront. Si le transport public fonctionne bien, les gens l’utiliseront également. L’objectif est que ces moyens de transport deviennent une meilleure alternative à l’utilisation de la voiture particulière« .
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